26 janvier 2006

Bonnes feuilles

Comme je ne suis pas très prolixe en ce moment en matière de cuisine et que mes dîners sont soit frugaux, soit faits par d'autres (quelques bonnes adresses de restos à venir), je me contente de lire les expériences culinaires des autres, et de baver d'admiration devant des photos.
Pour ça, mes deux derniers compagnons d'agapes ont été : "Un homme dans sa cuisine" de Julian Barnes, et les "Femmes chefs". Belle compagnie pour commencer l'année, et je ne peux que vous encourager à les feuilleter.

Le premier, de Julian Barnes, raconte en courts chapîtres, les aventures et mésaventures de l'auteur en cuisine. L'auteur parle de son rapport aux livres de recettes, et de sa nature "d'obsessionnel anxieux", ou le comportement compulsif d'un grand inquiet devant une recette. Le livre est drôle, incisif, et se lit sans faim! (Un grand merci au passage à Françoise, pour ce cadeau bien senti!)




Le second livre : "Elles sont chefs" écrit par Gérard Pudlowski (photos Maurice Rougemont) serait mon livre de chevet si il était moins lourd (c'est mon côté feignasse). Sous titré "Les grandes dames de la cuisine contemporaine et leurs meilleures recettes", le livre établit les portraits gourmands de ces femmes chefs. Discrètes ou médiatiques, tombées dans la marmite petites, ou arrivées en cuisine par des chemins de traverse, autodidactes, ou issues d'écoles renommées, toutes ont en commun cette passion sans faille pour la cuisine. On sent à la lecture de leur histoire et de leurs recettes le coeur et la générosité qu'elles mettent à leur ouvrage. En tout, 35 portraits de chefs, françaises et européennes, parmi lesquelles les incontournables Hélène Darroze et Anne-Sophie Pic, mais aussi les moins célèbres mais tout aussi attachantes Lydia Egloff, Judith Baumann ou Nicole Fagegaltier. De belles recettes, de belles photos, le livre est fascinant...et cerise sur la gâteau, on parle enfin un peu de ces femmes chefs!





Pour continuer vos lectures, je vous invite à consulter les
Délices d'Hélène, nouveau blog déjà bien inspiré, à qui on souhaite longue vie!

24 janvier 2006

Hommage


Clea nous pensons à toi.


photo de Pierre Chapoutot

17 janvier 2006

A l'école ménagère


Je continue à vous parler de Noël quand tout le monde prépare déjà le nouvel an Chinois, la chandeleur, le réveillon 2006, ou le passage au prochain siècle...
Après la mesquinerie des entreprises pour Noël, revenons à la chaleur et la générosité d'un Noël en famille en Dordogne, et laissez moi vous présenter un florilège de ce dont nous régale Mamie quand on débarque tous, modifiant son rythme bien rodé de femme seule, organisée et qui règne d'une main ferme sur son domaine réservé : la cuisine.
De haut en bas et de gauche à droite :

  • un vacherin au coulis de framboise
  • des bonbons créoles (appelés ainsi à cause du rhum je suppose)
  • the bûche, ainsi nommée parce que c'est une institution chez nous, et certains hurleraient si l'on en changeait le goût ou si elle apparaissait sous une autre forme
  • le livre de recettes, datant d'une époque où il existait des "écoles ménagères" et où on apprenait aux filles exclusivement (réjouissez vous les filles!) l'art de la couture, de la cuisine, du repassage peut-être, et de toutes autres choses du même genre, qui faisaient des femmes des années 40 de bonnes ménagères...Ca fait rêver, hein!!...
  • des escargots en pâte feuilletée, issus d'un élevage du coin (pour ceux que ça intéresse l'élevage d'escargots a un nom : l'héliciculture)
  • une truffe tout choco
  • et une gazinière qui fêtera ces 50 ans bientôt. Comment elle est encore aussi propre, je ne sais pas, ou si, peut-être l'oeuvre du cours de ménage à l'école du même nom?!

Allez, pour finir avec ces histoires de famille, je vous laisse sur la phrase récurrente de ma grand-mère quand le plat n'est pas terminé, "vous n'allez pas me laisser ça quand même"

09 janvier 2006

Petit, tout petit chocolat...

Allez juste parce que j’ai envie de faire mon Arlette deux minutes et de crier au grand capitalisme qu’il nous spolie, et se fout de nous. Jugez vous-mêmes la taille des boîtes de chocolat qui nous ont été offertes à Kat et moi pour Noël par nos entreprises :



J’ai quand même bien envie de vous dire qui a la mesquinerie d’offrir ces merdouilles (quoique pas mauvaises, heureusement!). De toute façon mes collègues encravatés ou entailleurisées de l'ouest parisien ne lisent certainement pas nos blogs délirants (je rectifie suite à quelques remarques bien senties, pour préciser que le mot qui aurait mieux convenu et reflété ma pensée aurait dû etre "ludiques")et conviviaux!
La première est donc un cabinet d’audit américain faisant partie, de ce qu’on appelle dans le jargon, des Big 4 : pas la peine de faire des recherches internet, ils ne gagnent pas forcément à être connus à moins que vous ne rêviez de faire carrière dans les chiffres !
La seconde est une boîte d’évènementiel organisatrice d'un des plus gros salons professionnels de Paris, filiale d’un énorme groupe anglais aussi connu pour ses activités dans l’édition...


J’aimerais bien savoir ce que les chefs qui refourguent ces cadeaux royaux se sont envoyés pendant leurs fêtes en famille passées dans leur résidence secondaire de Chamonix (ne pas prononcer le x, ça fait plouc!) ou de Ste Maxime !!
Dans le genre dénonciateur, et parce qu’il est très drôle, je vous recommande la lecture du Blah blah blog!

06 janvier 2006

Certains l'aiment chaude


L'endive fait débat : certains la préfèrent chaude et cuite, d'autres froide et crue. Doriann à l'origine du débat, tente de faire aimer l'endive à ses enfants, non sans mal visiblement, mais avec tellement de talent!
Je garde pour ma part des souvenirs peu engageants d'endives cuites, toujours trop amères à mon goût même si mes parents usaient des eux aussi de diverses stratégies pour me les faire manger : recouvertes de jambon et de béchamel, braisées dans une bonne dose de beurre...Malgré ça, je ne les ai jamais vraiment aimées.

Par contre, à l'apéro ou en salade, j'adore. Elles sont en effet un support formidable pour les grignotages à moindres calories à l'apéro, et même ceux qui prétendent que "
Le confit c'est pas gras", en sont adeptes.
Anaïk les proposait avec du saumon fumé, et je trouve aussi qu'elles se marient bien avec le poisson. Ici donc, avec du tarama rose fluo (pratique pour manger dans la nuit!) ou des miettes de crabe, de l'avocat et du pamplemousse. Là ce qui est moins facile c'est de faire tenir la garniture, car l'endive tangue, ce qui est paradoxale pour une femme de pêcheur (ben oui elle s'est mariée avec le poisson!)!




Et si vous voulez éviter ce problème, le plus simple est de remplir un bon saladier et de mélanger les ingrédients avec le même principe : endive, produit de la mer, fruit, et assaisonnement à varier selon vos ingrédients.



Cette salade contenait donc : des endives, des crevettes (fraîches, c'est mieux, mais là c'était "cuisine de placard"...), des kiwis, du pamplemousse, de la ciboulette, des graines de sésame grillées, et de l'oignon rouge.
On peut tout aussi bien mettre du haddock, des pommes, des oranges...
Pour l'asaisonnement, j'ai tenté un mélange : huile d'argan, vinaigre de cidre et quelques gouttes de citron.

Moralité : l'endive c'est bon, mangez-en! Et promis je retesterai un jour les endives cuites, mais Doriann, si tu pouvais essayer les choux des Bruxelles avec tes enfants, je voudrais bien savoir ce que t'inventerais!

05 janvier 2006

Ça se mange sans faim!


Une feuille d'hiver pour un petit message de bonne année!

Pas de bonnes résolutions sur ce blog, puisque j'ai déjà arrêté de fumer...encore que maintenant il faudrait bien que je perde les quelques kilos pris grâce à cette expérience fabuleuse (!), et au séjour en Dordogne, d'où je reviens souvent gavée comme une oie! Ben quoi, j'ai pas de volonté pour résister devant les bons petits plats concoctés avec tant de dévouement par Mamie, et je respecte scrupuleusement cette règle inculquée petite : "finis ton assiette!"

J'essaierai tout de même de nourrir ce blog un peu plus régulièrement si je peux, parce que vous le valez bien!